Sans rentrer dans tous les détails techniques, voici en quelques mots les points à prendre en considération et les questions que nous nous sommes posées.
En gros, nous avons essayé de répondre aux questions suivantes:
- Quels matériaux ?
- Quelle épaisseur ?
- Quel coût ?
Hélas, on s’est très vite rendu compte que tout était lié et qu’il n’était pas vraiment possible de répondre de manière décorrélée à chaque question.
Pour les matériaux, nous avions beaucoup de choix, mais comme d’habitude, c’est le prix qui aide surtout à choisir. Chanvre, fibre de bois, liège, laine de roche, laine de verre, polystyrène, il y en a pour tous les goûts. Les matériaux les plus écologiques sont les plus chers et nous avons été contraints de les écarter assez rapidement (hélas).
Notre premier choix s’est porté sur la laine de roche. Elle est plus chère que le polystyrène, isole moins biens, mais nous semblait être moins nocive pour l’environnement. Un matériau minéral ça sonne mieux qu’un matériau synthétique. Et son atout principale, elle ne brûle pas comme le polystyrène ! Nous avons finalement opté pour le polystyrène et je vais tenter de vous expliquer pourquoi.
Si l’on regarde dans le détail les spécifications de chacun de ces isolants, on se rend rapidement compte que le bilan environnemental est médiocre pour les deux. « Energie grise » et « effet de serre » induits sont aussi mauvais. Pour vraiment se sentir respectueux de l’environnement il faut se diriger vers des isolants végétaux et là le budget (et l’épaisseur) explosent complétement. Donc ici, match nul entre PE (Polystyrène expansé) et Laine de Roche. Voici mes sources, un extrait de « La Maison de l’Ecologie » n°49: Comparatif_Isolants.
Concernant le budget, il faut regarder dans le détail. Il faut faire le calcul de la résistance thermique visée et relire le texte de loi en vigueur. Aujourd’hui, si l’on pose un isolant thermique de résistance thermique supérieure ou égale à 3,70, la TVA passe de 10% à 5,5% et l’on peut réclamer un crédit d’impôt allant jusqu’à 30% du montant de la facture (l’entreprise qui fait la pose doit être également certifiée RGE). Il est donc impératif de franchir cette valeur si l’on veut réduire les coûts !
Sans rentrer dans des calculs fastidieux, on peut assez facilement démontrer qu’une isolation en PE de 120cm d’épais peut finalement revenir au même prix qu’une isolation en PE de 70cm, grâce aux déductions fiscales. Et c’est normal, l’état encourage l’économie d’énergie et donc la meilleure isolation possible.
Dernier point enfin, l’épaisseur de l’isolant. Plus l’isolant est épais et plus vous rognez sur la luminosité dans la maison et accentuez l’effet de « tunnel » sur les ouvertures des fenêtres.. Mettre 25cm de laine de chanvre (quand c’est possible !!!), 18cm de laine de roche ou 12cm de PE aura forcément un gros impact sur l’esthétique du projet…
Tous calculs et compromis faits, nous avons finalement décidé d’opter pour un isolant en Polystyrène Expansé certifié ACERMI d’une épaisseur de 120mm, qui nous procure une RT=3,75.
Ainsi nous avons une épaisseur minimum et nous rentrons dans les spécifications pour prétendre aux déductions fiscales. Hélas ce matériau n’est pas le plus écologique.
L’isolant arrive sous forme de plaques de 600x1200mm, chaque plaque est d’abord collée, puis chevillée dans le mur (5 chevilles par plaque), légèrement poncée, puis recouverte d’une armature treillis en fibre de verre et enfin recouverte d’une finition structurée talochée.
Livré chez nous, ça donne ça ! 🙂
Bientôt les photos de la pose en détail !